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 EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... »

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Lee-Lou Jones
Lee-Lou Jones


▬ double compte : nope
▬ cœurs brisés : 269
▬ date d'arrivée : 08/10/2011
▬ age : 34
▬ humeur : Mélancolique.
▬ localisation : Autumn Street
▬ étude/métier : Peintre
▬ jukebox : Adèle ; Someone Like You ϟ Birdy ; Skinny Love ϟ Maroon 5 ; Move Like Jagger ϟ Lady Gaga ; The Edge of Glory ϟ David Guetta ; Little Bad Girl ϟ Coeur de Pirate ; Adieu ϟ Gym Class Hero ; Stereo Hearts ϟ Glee Cast ; We Got The Beat [...]


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MessageSujet: EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... »   EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » EmptyDim 30 Oct - 10:31

« J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » ♥



Le mercredi, c’est pâtisserie, c’est toujours comme ça à la maison avec Sara. Et si jamais j’avais le malheur de déroger à la tradition, ma nièce était capable de bouder pendant une semaine MINIMUM. Ce qui expliquait le stock énorme de farine et de sucre que j’avais toujours en réserve dans l’arrière cuisine. Ce mercredi-là justement, c’était flan aux abricots, l’un de mes préférés. Un vrai délice. Sara le préférait aux fruits rouges, mais comme ce n’était pas vraiment la saison | J’y connais rien en saison de fruits donc peut-être que je suis totalement à coté de la plaque hein ^^ |. The Runaways à fond dans la chaîne du salon (oui, j’apportais un soin tout particulier à l’éducation musicale de ma nièce), tout était prêt pour un petit après-midi entre filles à dire n’importe quoi. D’ailleurs, dans ce genre de situation, je pouvais facilement perdre dix ans d’âge mental. Facile hein, même si ces derniers mois, avec tout ce qui s’était passé, j’avais plutôt tendance à en prendre douze. Si je m’étais imaginé à vingt-deux ans, responsable d’une petite fille de cinq ans … Je ne sais pas si je l’aurais cru. Tout ça à cause d’un mec bourré … J’avais encore du mal à me faire à l’idée je crois, même si la douleur d’atténuait un peu avec le temps. Au moins pour Sara, j’étais bien obligée/ Je ne pouvais pas passer mon temps à pleurer seule dans mon coin alors qu’elle, elle arrivait à encaisser comme une grande. Non, je devais me montrer un minimum responsable et adulte. Même si c’était toujours difficile de me lever le matin sans entendre ma sœur me dire que j’avais vraiment une gueule déplorable au réveil. Ou n’avoir personne pour me donner un avis sur telle ou telle toile. Non, je ne pouvais pas nier qu’il y avait désormais un vide énorme dans ma vie, un vide qui ne serait sans doute jamais comblé. Bref, je n’aimais pas y penser. Enfin, j’aimais penser à ma sœur mais je n’aimais pas penser au fait que j’étais désormais seule, avec Sara pour seule famille. Enfin j’avais toujours mes parents et mon autre sœur, mais eux ne comptait pas vraiment. Ils avaient disparu de ma vie depuis quatre ans maintenant, ils n’étaient plus rien pour moi désormais. Rien, quedal, nada.

Le problème pour faire un flan aux abricots, c’est que sans œufs on ne peut pas faire grand-chose. Et honte à moi, j’avais oublié d’acheter les œufs. Pour éviter que Sara ne s’enferme dans sa chambre pendant deux heures, je décidais d’aller frapper à la porte d’Emrys, notre voisin, pour voir s’il pouvait peut-être nous dépanner. Il allait sans doute me prendre pour une folle, mais j’aimais trop ma nièce et il était vrai que j’étais peut-être un peu gâteau avec elle (Haha jeu de mots). A chaque fois que je voyais Emrys, que ce soit prévu ou non, j’avais toujours des gargouillements dans le ventre et j’avais soudainement beaucoup trop chaud. Je sais très bien ce qui était en train de se passer dans ma tête mais je n’avais pas envie de l’admettre. J’avais suffisamment d’autres choses à m’occuper en ce moment pour tomber amoureuse selon moi. Et puis comme j’étais à peu près sûre qu’en face ce n’était pas réciproque, cela ne servait à rien de tenter quelque chose. Je détestais souffrir, je détestais pleurer, surtout à cause d’un homme. Alors même si Emrys me faisait indéniablement de l’effet, il devait rester à mes yeux un simple voisin capable de me dépanner en cas de pénurie d’œufs. J’allumais la télé pour Sara avec traverser le palier pour sonner chez Emrys. La petite savait très bien où j’allais et de toute façon elle n’était pas du genre à mettre l’appartement à feu et à sang pendant mon absence. Heureusement pour moi elle était plutôt calme et obéissante même si un peu capricieuse par moment. Arrivée devant la porte de mon voisin, je pris donc mon courage à deux mains avant d’appuyer sur le bouton de la sonnette. Tiens, ça y est, j’avais trop chaud, comme d’habitude. De toute façon, c’était toujours les premières minutes qui étaient difficiles : après, je me sentais toujours très bien, trop bien en sa présence, du moins la plupart du temps. Il arrivait qu’il soit un peu lunatique et très froid, mais n’était-ce pas ce qui faisait son charme après tout ? Je respirais un grand coup, pour ne pas dire de bêtises une fois que la porte allait s’ouvrir. Dix secondes plus tard, mon charmant voisin apparaissait dans l’encadrement de sa porte d’entrée. Il était toujours aussi craquant avec sa barbe de trois jours. Allez Lou’, quand faut y aller, faut y aller.

« Salut Emrys, désolé de te déranger … »

J’avais dit ça sur un truc plutôt dramatique étrangement ridicule. Il allait surement penser qu’il se passait quelque chose de grave, que ma salle de bain était inondé à cause de l’appartement du dessus, ou que Sara s’était étouffé avec un corn-flakes. Non, non, j’avais juste besoin de cinq œufs pour faire un flan aux abricots pour faire plaisir à ma nièce. Il allait vraiment nous prendre une famille de dingue. Je rougissais sous ma peau pâle de blonde platine.

« On fait un plan aux abricots avec Sara et j’ai eu le malheur d’oublier d’acheter des œufs, et si on ne fait pas de gâteau un mercredi après midi, c’est plus vraiment un mercredi après-midi … »

Ok, il allait vraiment penser que j’étais une tante complètement gâteau qui passait tout à a nièce. Mais bon, au jour d’aujourd’hui, l’opinion de ma nièce m’important toujours un peu plus que celle du voisin. Même si mon voisin était un putain de beau gosse vraiment charmant. Oui, il m’arrivait d’être vulgaire parfois.

« Du coup, tu aurais pas cinq œufs par hasard ? »

| Désolé la fin est un peu baclée mais je voulais absolument poster avant de partir :s |
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Emrys Hale-Daniels
Emrys Hale-Daniels


▬ double compte : nop'
▬ cœurs brisés : 55
▬ date d'arrivée : 27/10/2011
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▬ étude/métier : guitariste


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MessageSujet: Re: EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... »   EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » EmptyDim 30 Oct - 14:04

Le mercredi était, après le dimanche, la jour le plus ennuyeux de la semaine. C'était un peu comme si Dieu, après avoir fini sa semaine s'était frappé le front en hurlant: « Tiens! Et si je casais un jour en plein milieu qui ne sert à rien, pendant lequel les gosses ne vont pas à l'école et qu'il n'y a jamais rien d'intéressant à la télé? Ce serait tellement drôle! » Non, vraiment, j'avais horreur des mercredis, et celui-ci s'annonçait encore plus mortel que ce que je craignais. J'avais vingt-quatre heures de pur ennui pour moi tout seul à tuer! Génial. Sur le coup, je regrettais d'avoir viré Penny... Ou Molly, peu importe comment elle s'appelait. Ce matin, la mettre dehors m'avait semblé être la seule solution envisageable quand elle m'avait demandé avec enthousiasme si je voulais passer la journée avec elle. Elle et moi, seuls, dans un endroit commun comme un café ou un parc? L'idée m'avait fait froid dans le dos. Ok, elle était plutôt agréable à regarder. Vraiment très agréable. Mais, malheureusement pour elle, je ne mourais pas forcément d'envie de contempler sa plastique pendant tout un après-midi. Elle avait donc emprunté le chemin qu'avaient pris toutes les autres avant elle, celui de la porte. Si seulement elle était restée... Et bien sûr, je lui avais donné un faux numéro de téléphone, sans même prendre la peine de lui demander le sien; j'étais donc dans l'impossibilité totale de la joindre. Bravo, Emrys, très intelligent...

Je soupirai, avant d'attraper un magazine et de m'affaler sur le canapé. Mes yeux furent attirés par un gros titre rose flashy: « Comment le rendre fou en 10 étapes? » Pourquoi, mais par quel miracle étais-je ne possession d'un magazine féminin? J'avais beau me creuser la cervelle, je ne voyais pas le pourquoi du comment j'avais ce torchon de papier glacé entre les mains. Tant pis. J'ouvris à la page indiquée, et commençai à la parcourir en diagonale. J'étais curieux de connaître enfin le point de vue de la gent féminine sur la séduction. Mal m'en prit, parce que plus je lisais, et plus j'avais l'impression d'assister à un gros délire entre les auteurs de cet article. Faites-le attendre? Rendez-le jaloux? Soyez sûre de toujours occuper ses pensées? C'était quoi ces conseils de merde? Si c'était pour faire fuir des gars, c'était réussi. Ce concentré de lignes se résumait en un mot: psychopathes... Ou alors, c'était moi qui avait un problème avec les femmes. D'accord, je n'avais jamais été le petit ami exemplaire et je ne le serai probablement jamais. Et d'accord, j'avais une sacrée frousse de l'engagement. Je n'avais tout simplement pas envie de faire les même erreurs que ma mère, de donner ma confiance à quelqu'un qui ne la mériterait pas. Je n'avais pas envie de représenter pour quelqu'un ce que mon beau-père avait représenté pour moi. Mon père s'évertuait à me convaincre que je n'étais pas lui, que je n'étais pas ce monstre, mais je ne le croyais pas. Quoique je fasse, je le sentais en moi. Je me sentais comme lui, j'étais lui. Et peu importe ce que mon paternel pensait, je savais qu'un jour ou l'autre, l'histoire finirait par se répéter, et cette fois-ci, je serais le personnage principal. Et c'était tout ce que je ne voulais pas. La facilité m'avait ouvert les bras, et les aventures sans lendemain avec des inconnues s'étaient révélées particulièrement excitantes. Je refermai le magazine, le jetant sous le canapé. Un soupir s'échappa à nouveau de mes lèvres. Sérieusement, j'allais passer mon après-midi comme ça?

Quelqu'un sonna à la porte alors que j'envisageais de m'étouffer avec un oreiller. Bon gré mal gré, j'allai ouvrir, et fis face à Lee-Lou, ma très charmante voisine. Notre relation était un peu bizarre, un poil chaotique. Nous étions plus que de simples voisins, mais je ne pouvais pas non plus affirmer que nous étions amis. C'était juste bizarre. Je n'avais pas encore mis de nom sur notre relation, et pour être honnête, je n'en avais pas envie. Quand je la voyais, j'avais envie de la prendre dans mes bras, la seconde d'après, mon premier réflexe était de lui claquer ma porte au nez. J'étais d'humeur changeante, mais avec elle, nous étions à la limite de la double personnalité. Je ne mentais pas, je savais parfaitement que j'étais tout naturellement en train d'ériger des barrière contre elle. Pourquoi, ça, c'était une autre histoire...

« Salut Emrys, désolé de te déranger … »

Elle avait l'air désespérée, et une vague d'inquiétude me submergea... Quelque chose de grave avait dû arriver, et pour le peu que je savais d'elle, ça concernait soit son appartement, soit sa nièce. Alors que je m'imaginais le pire des scénarios – une inondation dans sa salle de bain qui avait fini par noyer sa nièce – elle continua, après avoir rougi d'une façon que je trouvai adorable. Une minute... Adorable? Depuis quand je trouvais les choses adorables? Depuis quand 'adorable' faisait-il partie de mon vocabulaire, d'abord? Après le coup du magazine, je commençais vraiment à flipper.

« On fait un flan aux abricots avec Sara et j’ai eu le malheur d’oublier d’acheter des œufs, et si on ne fait pas de gâteau un mercredi après midi, c’est plus vraiment un mercredi après-midi … »

Ah. Apparemment, je n'allais pas avoir à réanimer sa nièce, ce qui représentait un soulagement considérable. Et puis, je tiltai. Un flan aux abricots. Elle allait faire un flan. Et, par un curieux hasard, je n'avais pas mangé... par conséquent, j'avais maintenant une furieuse envie de flan aux abricots, là, maintenant, tout de suite. Elle me demanda si j'avais cinq œufs, et j'eus un sourire à cette pensée. Oui, j'avais des œufs, non, je ne savais toujours pas pourquoi je m'obstinais à faire les courses alors que j'étais incapable de cuisiner. Je haussai les épaules dans un geste qui se voulait nonchalant, et je répondis, avant d'aller chercher les ingrédients:

« Seulement si j'ai droit à ma part de flan. »




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MessageSujet: Re: EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... »   EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » EmptyLun 31 Oct - 9:54

« J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » ♥



Emrys haussa les épaules nonchalammant, et à cet instant, j'avais sincèrement la sensation de le faire chier. Pourtant je n'avais rien fait pour ça, et puis je n'avais pas vraiment pas envie qu'il ait une mauvaise opinion de moi ... Non, je voulais qu'il m'aime ... bien, tout simplement. J'étais limite en train de me demander si je n'aurais pas mieux fait d'aller acheter une boîte d'oeufs à l'épicerie du coin, à cinq minutes d'ici. Après tout, je n'aurais pas eu besoin de le déranger comme ça. Peut-être était-il occupé ? Peut-être y avait-il quelqu'un chez lui ? Je savais qu'il ramenait souvent des filles chez lui le soir, pour les virer le lendemain matin ... J'en avais encore croisé une dans les escaliers le matin-même, en revenant d'une balade au parc avec Sara. Elle avait l'air déçue de se faire renvoyer de si bonne heure apparemment, personne n'avait dû la prévenir qu'avec mon voisin, les histoire d'amour se finissaient toujours au bout d'une douzaine d'heure après quelques petites de jambes en l'air, le petit dèj' offert si elle avait été plutôt douée au lit mais ça, c'était plutôt rare, Emrys devait être plutôt difficile. Enfin, j'étais pas là pour constater le truc hein. Non pas que j'aurais voulu voir ça, non pas du tout, allez pas vous faire des idés hein.

De toute façon, je ne voulais pas finir comme l'une de ses filles et me faire renvoyer chez moi au petit matin, même si je n'aurais eu que trois mettre à faitre pour rentrer dans mon appartement. Je n'avais jamais vraiment aimé les coups d'un soir. Enfin ça m'était arrivé, quelques fois même, mais c'était quand j'avais vraiment trop bu. En général, je préférais les sentiments. Pas forcément des trucs bateaux et un peu fleur bleue. Non, des histoires d'amour malheureuse, tragique, avec des tas de rebondissements, quelque chose d'Espagnol ou même de Russe, avec une bonne cuite à la vodka à la fin. Non, là je divaguais complètement, je n'aimais même pas la vodka. Et puis je n'aimais pas pleurer, je n'aimais pas être malheureuse, j'avais déjà beaucoup trop pleurer en vingt-deux ans à mon goût. J'avais juste envie qu'on m'aime et qu'on me le montre en fait je crois. Enfin en matière d'amour, je ne savais plus vraiment, j'avais arrêté d'y penser pendant un moment, et c'était depuis mon retour à Charlotte et ma rencontre avec Emrys que je recommençais à me faire ces théories débiles et totalement fausses sur l'amour. En même temps, mon voisin n'avait pas l'air d'y connaître grand chose lui à l'amour, donc il ne devait pas être le mieux placé pour tester mes théories. Je devais vraiment arrêter de penser à lui. Enfin pour le moment il était planté devant donc moi donc ça allait être plutôt compliqué. Il commença à tourner les talons pour rentrer dans son appartement.

« Seulement si j'ai droit à ma part de flan. »

Je souris et rougis un peu, mais il ne le remarqua sans doute pas, il avait déjà fait demi-tour. J'hésitais à le suivre jusque dans sa cuisine. Oh j'étais déjà rentrée dans son appartement, plusieurs fois même, mais là il ne m'avait pas invité à rentrer et je n'avais pas envie de le contrarier. Bref, je restais plantée comme une conne sur le paillasson en attendant qu'Emrys revienne. Deux minutes plus tard, il était de retour les mains remplies. Je lui souris en prenant délicatement les oeufs dans mes mains, en prenant garde à ne pas en faire tomber un seul. Au passage, ma peau frôla celle d'Emrys. Elle semblait douce, ce qui était plutôt rare pour un homme. C'était à la fois très agréable et très grisant comme sensation. Ca y est, j'avais à nouveau très chaud brusquement. Cette sensation était vraiment affreusement désagréable. Je relevais la tête vers Emrys, une mèche de cheveux me tombant devant les yeux au passage. Malheureusement, j'avais les mains pleines et je ne pouvais pas la remettre à sa place. Fuck. Je lui souris.

« Merci beaucoup, j'en connais une qui va t'aimer encore plus », dis-je en riant.

Evidemment, je parlais de Sara hein, pas de moi. Ma nièce était fan d'Emrys depuis le premier jour en fait. Il fallait bien avouer que depuis sa naissance, la présence masculine chez nous, que ce soit à New-Yok ou ici, avait toujours été réduite au minimum syndicale, alors j'imaginais qu'avoir un homme à quelques mètres de chez elle devait lui faire un peu de bien. En même temps, j'étais pareille en pire alors je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. A la différence que je savais tenir ma langue, alors que Sara pouvait sortir à peu près tout ce qui lui passait par la tête. Alors dès qu'Emrys se trouvait à proximité, j'espérais secrètement qu'elle ne dirait rien à propos de lui, de moi, de nous deux ensemble ou de la reproduction des chameaux. Bref, rien de trop gênant quoi. Un peu comme ce jour, il y a quelques semaines au supermarché, lorsqu'elle m'avait demandé pourquoi la dame devant nous avait une moustache au dessus des yeux. A ce moment là, j'aurais juste eu envie de m'enfoncer six pieds sous terre. Mais bon, comme je n'aimais aussi personne autant que ma nièce et que la dame devant nous avait effectivement un immonde monosourcil, j'avais fini par explosé de rire en expliquant à Sara qu'elle n'était pas obligée de tout dire. Mais bon, ça m'avait bien fait rire, je devais l'avouer.

« Tu veux venir avec nous à la maison ? Enfin, même si j'imagine que tu as mieux à faire hein. »

Evidemment qu'il avait mieux à faire. Passer un mercredi après-midi à faire un flan aux abricots avec une gamine de cinq ans et sa tante complètement gâteau, on faisait sans doute plus excitant comme activité. Remarque, ça pouvait devenir super sensuelle si on finissait en bataille de farine dans la cuisine. Oui mais non, pas devant Sara, et puis j'avais dit que j'arrêtais de penser à ce genre de chose.
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MessageSujet: Re: EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... »   EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » EmptyMer 2 Nov - 20:01

En toute honnêteté, Lee-Lou m'impressionnait. A première vue, on ne pouvait pas se douter qu'elle avait presque tout plaqué pour sa nièce, tournant le dos à certains attraits qu'offrait la jeunesse. Certains auraient pu affirmer qu'elle n'avait pas eu le choix, mais je savais que ce n'était pas vrai. Elle avait eu un choix à faire, et elle l'avait fait. Elle n'avait tout simplement pas choisi la facilité, comme de nombreuses personnes l'auraient fait à sa place. Comme je n'aurais pas hésité à le faire. Elle avait choisi d'élever et de guider une enfant de cinq ans alors qu'elle-même était un peu perdue. Elle se fichait totalement de l'opinion des autres, du moment que sa nièce allait bien, et je la respectais pour ça. J'enviais son assurance, sa détermination qui semblait inébranlable. Ça expliquait peut-être mon comportement envers elle... Si je n'avais pas rencontré sa nièce, ni eu un aperçu de sa vie quotidienne, j'étais certain que je ne me serais pas gêné pour essayer de la mettre dans mon lit. Parce que ce serait nier l'évidence si j'affirmais qu'elle me laissait indifférent...Mais Lee-Lou n'était pas une fille qu'on se tapait avant de jeter dehors et d'oublier jusqu'à son prénom. Elle était le genre de fille avec lesquelles on ne pouvait qu'avoir une relation sérieuse... Le genre de filles que je m'étais mis un point d'honneur à fuir comme la peste.

« Merci beaucoup, j'en connais une qui va t'aimer encore plus »

Mon regard se posa sur la mèche blonde qui tomba devant ses yeux au moment où elle relevait la tête pour me remercier, et, sans réfléchir, je me penchai sur elle pour la dégager de sa vue. Ce ne fut qu'une seconde trop tard que je me rendis compte de la portée de mon geste. C'était un acte spontané qui ne me ressemblait définitivement pas. Sans être un glaçon, je n'étais pas particulièrement tactile et encore moins démonstratif. S'il s'était agi de n'importe quelle autre fille, je l'aurais laissée se débrouiller avec sa coiffure. Je n'aurais même pas remarqué sa gêne. Mais voilà, il avait fallu que ce soit Lou, et comme à chaque fois que je me retrouvais à ses côtés, je perdais peu à peu le contrôle de la situation. Malgré tout, je tenais à ce qu'elle ne remarque pas mon trouble. Je ne voulais pas qu'elle se fasse des fausses idées, mais surtout, je ne voulais pas m'attacher à elle plus que je ne le devrais. J'esquissai un sourire, agissant comme si rien, absolument rien ne venait d'arriver. Comme si le frisson que j'avais ressenti quand j'avais frôlé sa peau n'avait jamais existé.

« Pas de quoi, ça me fait plaisir de faire plaisir à Sara. Un de ces jours, elle va me demander en mariage. » répondis-je, sans cesser de sourire.

Je ne plaisantais qu'à moitié: sa nièce m'adorait vraiment. Je n'avais rien fait pour, il avait suffi que je partage ses crêpes en l'écoutant me raconter sa vie en long en large et en travers pour qu'elle m'adopte. Je ne m'en plaignais pas, c'était juste surprenant. Agréablement surprenant, pour quelqu'un qui avait l'habitude de se méfier de tout et de tout le monde, de voir le mal dans chaque regard ou sourire trop appuyé et de se barricader contre tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à un autre sentiment que l'indifférence. Tout était tellement facile, quand on était enfant... Et pourtant, Sara n'avait pas eu une vie facile. Malgré tous ses récits enthousiastes, j'avais bien compris qu'elle n'avait que Lee-Lou comme famille. C'était presque amusant de les voir ensemble, elles se complétaient, et il était difficile d'en imaginer une sans l'autre. Encore un point que je leur enviais...

Et alors que je m'attendais à ce que la conversation soit close et qu'elle s'en aille, ma voisine m'invita chez elle, en précisant que j'avais sans doute mieux à faire. Pourquoi est-ce que tout le monde croyait que j'avais une vie remplie et passionnante? Non, je n'étais qu'un pauvre guitariste pathétique qui s'ennuyait les mercredis après-midis. Faire du flan aux abricots avec une petite de cinq ans et sa tante – ou plutôt les regarder faire un flan, dans la mesure où plus loin je me trouvais d'une cuisine, mieux je me portais ainsi que tous les autres qui auraient évité l'intoxication alimentaire – m'apparaissait actuellement comme une façon particulièrement amusante de tromper mon ennui. Je lui pris trois œufs des mains (oui, malgré tout, je savais me comporter en gentleman).

« Si par 'mieux à faire', tu entends 'moisir tout seul sur mon canapé', alors ouais, j'ai mieux à faire. » dis-je en riant. « Mais je suis sûr que Sara serait déçue d'apprendre que j'ai préféré passer mon après-midi en tête à tête avec moi-même plutôt qu'avec elle. »

Je fermai tant bien que mal la porte de mon appartement avec ma main disponible, et attendis pour la suivre dans le sien.
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MessageSujet: Re: EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... »   EMRYS&LEE-LOU ϟ « J’aimerais être un flan... un flan aux abricots... » Empty

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