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 Charlie ★ all the things she said

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S. Emily Porter
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MessageSujet: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyLun 31 Oct - 20:20

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Même le bruit de l'aspirine qui se dissolvait dans l'eau me donnait un mal de tête terrible. Il était huit heures, et j'allais être en retard au travail. Une fois n'était pas coutume. J'avais la tête posée sur la surface de ma table de cuisine. C'était la dernière fois que je buvais autant. C'était ce que je me disais à chaque soirée et pourtant, à chaque fois c'était pareille: je me levais avec la gueule de bois. Le tic tac de la pendule résonnait dans ma tête, je soupirais. Il fallait que je me bouge rapidement pour aller au travail où je passerais encore neuf heures à travailler sur un dossier qui allait juste m'achever. Je bus l'aspirine avec une grimace, ils ne pouvaient donc pas faire des médicaments avec meilleur goût? Prenant un chausson aux pommes qui trainaient dans une boite, je le mangeais en prenant la direction de ma salle de bains. La douche fut rapide, j'avais du mal à garder les yeux ouverts même si l'eau – à la limite du froid – devait me tonifier. En sortant j'eus même failli déraper sur mon carrelage. Je sentais que ça allait être une très très longue journée. Pourquoi ne pas me faire porter pâle? Car j'aimais trop mon métier, et les avocats avaient rarement le droit à un congé maladie. Je domptais ma chevelure blonde avant d'y mettre une barrette afin qu'une mèche rebelle ne cesse de venir au milieu de mon visage. En enfilant ma montre, je constatais que j'étais déjà en retard et que tout le monde devait être au travail. Tant pis, on était plus à cinq minutes près. Une touche de maquillage, puis j'enfilais mes vêtements – une jupe, des bottines, un chemisier et enfin ma veste -. Je me pressais d'avantage, mon mal de tête était en train de se dissiper et je pris les clés de ma voiture.

Il m'avait fallu une vingtaine de minutes pour atteindre le centre-ville à cause de ce stupide embouteillage. Je n'avais pas arrêté de klaxonner comme une malade avant de comprendre que je ne pourrais pas aller plus loin et que m'énerver ne servirait à rien. En fin de compte j'étais arrivée au cabinet d'avocat à neuf heures et demi, soit un heure et demi en retard. Et cela ne passait pas du tout aperçu. L'ascenseur était enfin arrivé à mon étage et je sortis, me faufilant entre mes collègues pour atteindre mon bureau. Dans celui-ci je claqua la porte avant d'aller me vautrer dans mon siège et de laisser ma tête tombée sur mon bureau. Je voulais un café... Je n'avais même pas pu en boire une tasse ce matin étant donné que ma cafetière avait décidé de rendre l'âme au moment où j'en avais le plus besoin. La tête relevée, je regardais la pendule, le patron ne tarderait pas à venir me demander où j'en étais avec le dossier Salamec. Je fouillais partout, aucune trace de ce foutu dossier. Mes tiroirs, tout mon bureau, je ne l'avais pas. C'était une blague? On avait décidé de mettre mes nerfs à l'épreuve aujourd'hui? Ou alors juste une personne qui adorait me voir dans des états pas croyable? Je soupirais avant de sortir de mon bureau et de me rendre à plusieurs portes de là. Il m'énervait par moment, il m'énervait et d'un côté il était complétement séduisant. Je n'avais même pas pris la peine de frapper à sa porte. « C'est toi qui a pris ce foutu dossier? » Après tout il n'était pas rare que des collègues puissent avoir l'affaire entre les mains. Le patron par moment décrétait que finalement on n'avait pas assez d'expérience pour tel ou tel dossier et le donnait à un élément plus fort. Si c'était le cas, j'allais vraiment voir rouge. J'étais devant la porte et je ne bougeais pas d'un pouce, il allait me sortir son numéro de charmeur non? Je le regardais, les lèvres pincées, rien que de le voir me mettait dans tous mes états.
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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyLun 31 Oct - 21:09

    Comme à son habitude, Bradlow était un des premiers arrivés dans les locaux de son cabinet d’avocat. Pressenti pour devenir l’un des futurs associés –et donc propriétaire- du prestigieux cabinet, Charlie essayait de se montrer le plus exemplaire possible, y compris vis-à-vis de ses camarades de travail. Aussi était-il arrivé presqu’une heure avant la plupart de ses collègues. D’une part, il aimait profiter de la quiétude des lieux avant de laisser place à l’agitation qui régnait au boulot durant la journée. Cela lui permettait également d’éviter les embouteillages, mais il en profitait également pour boire un bon café et fumer une cigarette tranquillement. D’autre part, cela lui permettait d’éviter sa femme le matin et sa conversation d’une banalité effroyable. Déjà que l’avocat n’avait jamais été du matin, depuis quelques temps, il ne pouvait plus supporter les remarques de sa femme sur la météo, la nouvelle coupe de cheveux de la voisine ou de se plaindre, tout simplement. Aussi Charlie partait tôt le matin, et revenait souvent tard le soir, prétextant une surcharge de travail depuis que Messieurs Ashton et Fish lui avaient proposé de devenir leur associé. Il devait faire ses preuves, la rassura-t-il.

    Buvant tranquillement son café et fumant paisiblement sa cigarette, Bradlow regardait les gens arriver doucement dans les locaux du cabinet, tandis qu’il lisait le journal. Toutefois, il fut surpris de voir qu’Emily n’était pas encore arrivée. La jeune femme n’était pas du genre à être en retard, et sans s’en rendre compte, l’avocat commençait à s’inquiéter. Cela faisait une demi-heure qu’elle aurait dû être là. Quittant son bureau, Bradlow traversa le cabinet pour se rendre dans celui de l’avocate. Et c’est tout naturellement qu’il commença à faire ce qu’il faisait de mieux. Fouiner. S’installant dans son fauteuil, Charlie apprécia pendant quelques secondes la situation, un sourire amusé pointant sur ses lèvres. S’installant plus confortablement, l’avocat commença à parcourir le dossier qui traînait sur le bureau de la jeune femme. L’affaire Salamec, il en avait vaguement entendu parler. Une vague histoire de règlements de compte de la pègre locale issue d’Europe de l’Est. Plongé dans le dossier, Charlie sursauta lorsque le téléphone se mit à sonner. Il hésita à décrocher, avant de se résoudre.
    « Bradlow ? » « Bradlow, mais qu’est ce que vous foutez là ? Passez moi Porter ! » « Ah M. Fish. Désolé, mais .. mais elle est partie nous chercher le café, pendant que nous révisions le dossier Salamec. » « Mais vous n’avez rien de mieux à faire, Charlie ? » « Et bien, M. Fish, je suis à jour dans mes dossiers, et je me disais que j’aurais pu aider Emily. Vous aviez peut-être un message à lui faire passer ? » essaya-t-il afin de déjouer l’attention de son interlocuteur. « Un seul : vous venez tous les deux dans mon bureau à 10 heures tapantes pour me présenter le dossier. Vous êtes deux sur le coup, désormais. » conclut le patron du cabinet avant de raccrocher. Son sourire amusé s’étira encore plus devant cette nouvelle. Déjà qu’ils entretenaient depuis désormais trois mois une relation amoureuse, si en plus leurs patrons les faisaient travailler ensemble, jusqu’où cela allait-il aller ? Raccrochant doucement le téléphone, Charlie embarqua le dossier avant de retourner dans son bureau, où il commença doucement à le préparer, reprenant les notes de sa partenaire.

    Aussi l’avocat ne fut pas surpris lorsqu’une tornade blonde entra dans son bureau une heure plus tard, sans prendre la peine de frapper à la porte.
    « T’es en retard, Porter. » dit-il à voix haute alors qu’il ne lui prêtait pas attention, restant concentré dans son travail. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’il daigna lui accorder un peu d’attention, relevant son visage vers elle et lui accorder un sourire qu’il voulait charmeur, ainsi qu’un regard insistant. « Mais bon, tout le monde est au courant sauf nos charmants patrons qui n’ont même pas remarqué ton absence, j’ai tout arrangé. Alors entre et ferme la porte, s’il te plaît. » dit-il alors qu’il sortait une cigarette de son paquet, se préparant à l’allumer. « On est attendus chez Fish dans une demi-heure pour lui présenter le dossier Salamec. Oui, on. Alors assieds-toi, on a du pain sur la planche ! » ordonna-t-il presque avant d’allumer la cigarette.

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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyLun 31 Oct - 21:36

Franchement si je m'étais attendue à un tel revirement de situation. J'avais fouillé partout dans mon bureau pour mettre la main sur le dossier dont j'étais persuadée qu'il était visible sur ma table puisque c'était là où je l'avais posé la dernière fois, mais il n'y avait rien. Cela sentait le coup fumant à plein nez. Au lieu de me rendre à la machine à café pour que le breuvage me donne les idées claires je m'étais rendue directement à son bureau. Oh oui il n'y avait que lui pour entrer dans le mien en mon absence. Culotté! Je n'avais aucun sourire aux lèvres, j'avais failli rentrer en collision avec plusieurs collègues au passage. Je n'avais même pas enlevé ma veste, juste déposer mon sac que j'entrais sans crier garde dans son bureau. Il était là, installé à son siège à me regarder avec un sourire. Moi, je fixais surtout mon dossier qui était à présent entre ses mains. C'était quoi cette connerie? Il voulait toujours se mettre en avant mais ce n'était pas la peine de piquer les affaires des autres. On parlait déjà assez de lui comme ça dans le couloir! J'eus un léger rictus quand il me déclara que j'étais en retard. « Non? Tu as découvert ça tout seul comme un grand? » Mauvaise humeur, c'était le matin, j'avais accumulé les tuiles. Je n'allais pas de plus supporter ses sarcasmes! Je voulais juste récupérer mon dossier et retourner travailler. Je savais qu'une longue journée m'attendrait sur ce foutu dossier dont je savais que je ne pourrais pas défendre comme il se devait le coupable, vu le nombre de témoignages et en plus il n'y avait pas d'alibi. « C'est une manie chez toi de prendre le travail des autres? » Je tendais la main. « Rends-moi mon dossier maintenant, si c'était pour me voir tu aurais pu trouver un autre prétexte que de venir piquer mes affaires dans mon bureau. » Je fronçais les sourcils. « Il vaut mieux pour toi que tu n'ai rien fait d'autre dans mon bureau, je déteste les personnes qui s'amusent à fouiner. »

J'attendais toujours à ce qu'il me rende mon dossier et que je puisse faire demi-tour et aller me chercher un café avant de commencer ma journée. Comment ça nos patrons n'étaient pas au courant? D'un côté on les voyait rarement roder dans les couloirs de nos bureaux, on ne les voyait que pendant nos présentations ou nos debriefing sur un quelconque jugement. Je ne comprenais rien, mon cerveau était embrumé et je tiltais un mot sur dos. Je ferma la porte comme il me le déclara, c'était sur que si c'était pour que je lui face une petite scène pour qu'il me rende mon dossier, valait mieux que personne n'entende. Mattys avait réussi à faire que je me défende facilement et à présent je démarrais au quart de tour quand il s'agissait de me taquiner quand j'étais de mauvaise humeur. Puis... je crus tout simplement tomber d'une falaise. Ses yeux charmeurs et son sourire au coin n'avaient rien fait. C'était le on qui m'embêtait. J'avalais difficilement ma salive. « Tu peux répéter? » J'avais mis ca sur le compte du fait que j'avais encore mal à la tête et que j'hallucinais, mais en fin de compte ce n'était que la pure vérité: on nous avait mis deux sur le dossier. C'était une blague? Je savais qu'il n'irait pas par quatre chemins et je savais également que ce serait dure de travailler tout les deux sachant qu'on avait déjà couché ensemble plusieurs fois. On voulait nous mettre à l'épreuve? On voulait savoir ce que j'avais dans le ventre? Je commençais à avoir des difficultés à réfléchir d'un coup. Je n'avais toujours pas bougé d'un pouce tandis qu'il allumait sa cigarette.

Dans une demi-heure. Une demi-heure. C'était rien trente minutes. Hier soir je m'étais dit que j'aurais du temps demain pour avancer et donc j'avais tout laisser en plan ce que j'avais déjà fait. Quelle imbécile! J'aurais du me douter qu'on allait me demander ce dossier d'un jour ou l'autre, je ne savais même plus quand était la date du procès. Je fis quelques pas avant de m'asseoir devant son bureau, garder une distance de sécurité entre nous était plus préférable si on voulait travailler. Je n'allais faire aucun geste, comme ça cela ne déraperait pas. « Je peux savoir pourquoi ''on''? » Je l'avais regardé droit dans les yeux, les sourcils légèrement froncés. « Tu crois que je vais subir tes ordres? C'est moi qui est sur ce dossier! » Je détestais qu'on me piquait mon travail et en plus j'avais un sacré sens de la compétition. J'avais le choix: prendre le dossier et partir en courant avant qu'il ne me rattrape, mais c'était un rapide donc j'allais perdre. Soit, je restais ici, mais j'allais perdre aussi car il allait sans doute avoir les mains baladeuses. Je n'aurais pas du mettre une jupe pensais-je dans mon esprit. Justement je croisa les jambes pour qu'il est le moins de vue possible avant de prendre un crayon dans ma main et de prendre une feuille de papier afin de griffonner quelques notes pour ce débriefing improvisé. « Au lieu de glander tu ferais mieux de travailler. Une demi-heure je te le rappelle. »
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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyLun 31 Oct - 23:05

    « Oulà. Soit tu n’as pas eu ton café ce matin, soit tu es dans ta période mensuelle durant laquelle il ne faut pas t’énerver. Ou alors les deux, et dans ce cas, je n’imagine même pas te voir sourire de la journée. » avait-il lâché devant la réaction de la jeune femme, alors que son propre sourire s’étirait. Malheureusement pour la jeune femme, Charlie adorait jouer avec ses nerfs, que ce soit tous les jours au boulot, ou lors de leurs « réunions » privées à l’hôtel. Cela le mettait d’excellente humeur, et il appréciait le fait de la voir s’énerver pour des broutilles. Ne la quittant pas des yeux, il la laissait s’énerver alors qu’il alternait entre sa cigarette et son café, comme si tout ce qu’elle pouvait bien dire rentrait dans une oreille et ressortait immédiatement de l’autre. Emy s’avança dans le bureau de l’avocat avant de s’asseoir, comme il le lui avait demandé. Son regard la détailla dans son ensemble, dire qu’elle ne lui plaisait pas serait mentir. Bradlow était dingue de cette avocate, arrivée il y a un an à peine au cabinet. Au début, il ne la considérait que comme une « nouvelle » aux nerfs peu solides, et qui ne passerait probablement pas le cap de sa période d’essai. Pourtant, elle l’avait surprise en résistant, et en se montrant douée dans son métier. Ils se rapprochèrent petit à petit, avant de finalement succomber à leurs envies.

    « Et qu’est ce que j’en sais, moi ? Les patrons ont décidé qu’on allait travailler ensemble, on travaille ensemble, point. Enfin, merde, si tu veux pas de moi sur cette affaire, je te laisse l’expliquer aux patrons et tu te démerdes toute seule. A cette heure-ci, je peux encore aller me taper un golf et finir ma journée peinard … » lâcha-t-il alors qu’il tira sur sa cigarette, avant de boire une gorgée de café. « C’est ton affaire, tu l’as dis, je te laisse faire. Mais je serai derrière toi. Je suis en quelque sorte ton assistant. Enfin, non .. ton superviseur, plutôt, tu serais bien capable de me demander d’aller te chercher un café, vu ton humeur massacrante … » Le sourire de l’avocat s’était encore un plus étiré devant la réaction de la jeune femme, qui ne semblait pas prendre la situation avec le même degré d’humour que Charlie. Il termina et écrasa doucement sa cigarette avant de se reconcentrer sur la jeune femme. L’avocat n’arrivait pas à détacher son regard de sa mine furieuse, qu’il trouvait terriblement attachante. L’envie de lui voler un baiser le dévorait, mais il se retenait. Surpris par Emily, cette dernière le sortir de sa torpeur. « De glander ? Moi ?! » Bradlow fit une petite moue amusée avant de poursuivre. « Je te rappelle que c’est toi qui a une heure et demie de retard et que c’est moi qui planche sur ton affaire depuis une heure… » L’avocat laissa volontairement un silence, essayant de marquer le coup. Après tout, ce n’était pas comme s’il était en tort. Certes, il avait eu l’audace de fouiller et de récupérer l’affaire de la jeune femme, mais ce n’étaient que des enfantillages, après tout…. « Ta stratégie est convaincante, Emy. De toute façon, avec ce que Salamec a fait, on peut être sûr qu’il ira faire un tour en prison. Le tout est de le faire aller là-bas avec la moins pire des peines … » conclut Charlie en buvant une gorgée de café. Il avait changé d’attitude du tout au tout, capable de se replonger dans son travail lorsqu’il le fallait. Contrairement à ce que certains pensaient, l’avocat était capable de reconnaître lorsque le travail des autres était bien fait. Et celui de Porter allait dans ce sens. « On a qui en face ? Johnson ? Parfait .. Tu verras, après quelques objections, il ne sait plus où se mettre et perd tous ses moyens …. » ajouta-t-il, amusé, essayant de redonner confiance à la jeune femme. L’affaire était quasiment dans le sac. « Et puis, il ne faut pas oublier que tu m’as moi. Et ça, Johnson n’est pas au courant. Je te ferai signe, si je voudrais prendre la parole .. c’est toi la patronne après tout … » lui lança-t-il finalement avec un air amusé et goguenard. Charlie était persuadé qu’il passerait du bon temps avec Emily sur cette affaire, ce n’était qu’une question d’heures …

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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyMar 1 Nov - 12:58

Il voulait vraiment que je le tue? Ce n'était pas ce genre de phrase qu'il fallait sortir à une femme. Il jouait avec mes nerfs, je le savais fort bien puisqu'il était toujours comme ça avec moi quand j'étais de mauvaises humeurs et souvent ça finissait au lit. Je pouvais facilement passer pour une femme qui était assez nerveuse et pourtant dans les pires situations je gardais mon calme. Combien de fois ne m'étais-je pas mordue la langue pour envoyer paitre un juge qui ne comprenait rien à l'histoire et qui donnait raison au coupable au lieu de la victime? Combien de larmes de femmes je n'avais pas essuyé après notre défaite? Ici, je savais que mon jeune âge pouvait déjoué en ma faveur et c'est pour ça que je m'étais imposée comme étant une avocate redoutable. Charlie le savait, nos patrons le savaient aussi. « Ma caféine a rendu l'âme ce matin, donc non je n'ai pas eu ma dose de café pour me réveiller correctement. » Fis-je calmement afin de ne pas me mettre à hurler comme une hystérique. Je savais que quand j'avais les nerfs en pelotent je pouvais facilement dire des choses que je regretterais par le futur. Ma prédiction de ce matin était correcte: la journée allait être longue, surtout si je devais travailler avec lui plusieurs heures d'affilées, car on savait tout les deux comment tout cela allait se finir. Dire que j'avais une relation avec un homme marié et que je n'appréciais pas le fait que Mattys, mon meilleur ami, trompe sa femme. C'était tellement ironique que je voulais me donner une gifle pour revenir à la réalité. Justement, je revins très vite les pieds sur terre quand il s'énerva légèrement sur le fait que j'étais presque contre le fait que nous travaillons ensemble sur ce projet. J'eus un léger sourire au coin: « Ah oui? Et je vais leur dire quoi? Excusez-moi je ne pourrais pas travailler avec Charlie, pour la simple et bonne raison qu'on est a chaque fois tenter de s'envoyer en l'air, chose que l'on a déjà fait plusieurs fois en l'espace de trois mois? » J'avais un sourire amusé sur les lèvres en pensant à ce genre de scènes, j'imaginais déjà mes patrons complétement effarés. « Je pense qu'on coulerait tout les deux si ca produirait. »

J'avais commencé à rédiger quelques notes afin d'avoir une bouée de sauvetage au cas où je ne m'en sortirais pas devant Fish qui me poserait sans doute pas mal de questions comme à sa foutue habitude. Des fois je le détestais. Il me déclara alors qu'il serait en quelque sorte mon superviseur. Je ne pus m'empêcher d'avoir un léger rire. « Tu as raison, si tu étais mon assistant, je crois que tu serais déjà aller me chercher un café. Tant pis, aujourd'hui je ferais sans caféine. » J'avais toujours la tête sur mon papier à réfléchir à ce que je pourrais écrire d'avantage, de toute manière vu l'affaire on ne pouvait pas se casser la tête bien longtemps. Je sentais toujours son regard sur moi et quand je relevais la tête il avait un sourire béat sur le visage. « Qu'est ce que tu as à me regarder comme ça? » L'air soupçonneux je le regardais et je le voyais que ça l'amusait. Des fois il n'était pas croyable et il savait bien que ça me mettait dans tout mes états et que cela me faisait fondre. « Ah oui je suis désolée d'avoir plus d'eau chaude, d'avoir failli m'écraser sur le carrelage de ma salle de bains et enfin d'avoir eu beaucoup d'embouteillages ce matin. Je ne suis pas une magicienne et me téléporter dans le cabinet en un claquement de doigts. » Je baissa les armes il ne m'énerverait que plus à répliquer sans cesse et je me concentra de nouveau sur mon travail afin de trouver la faille qui pourrait faire faillir le côté adversaire. C'était toujours la même rengaine: trouver le point faible que l'on pourrait tourner à notre avantage, et vu le dossier, le point faible devait être énorme pour qu'il est un impact sur le juge.

Charlie me décréta que le but était juste qu'il prenne moins qu'il devrait. Plus facile qu'à faire. « Ce serait tellement simple en effet que sa peine soit diminuée, mais vu ce qu'il a fait si on arrive à la baisser d'au moins une année ce serait déjà un grand miracle. L'autre parti doit avoir des arguments en béton pour faire croupir notre client en prison. » Je n'étais pas défaitiste, mais quand on voyait le dossier on pouvait avoir des difficultés à croire que l'on pourrait avantager notre client. Fish allait sans doute dire que l'on pouvait bien trouver une façon mais il fallait qu'il comprenne que l'on ne pouvait pas toujours gagner. A croire qu'il essayait de me remonter le morale, mais je n'arrivais pas à me défaire de l'idée que c'était peine perdue. « Tu as déjà eu Johnson en face de toi? » J'étais intriguée par cet avocat, il m'avait appelé une fois en me disant de laisser tomber l'affaire. Je m'étais mis en tête que ce n'était qu'un sale macho qui n'admettait pas qu'une femme pouvait être en face de lui. Je lui fis un grand sourire à la fin: « tu as raison c'est moi la patronne. Pourquoi on est dans ton bureau donc? »
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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyMer 2 Nov - 15:06

    « Tu peux toujours venir prendre tes douches chez moi si tu veux … personnellement, ça ne me dérange pas .. après, faut voir avec ma femme… » Charlie adorait avoir le dernier mot. Et c’était également pour ça qu’il était doué dans son métier et qu’il s’y était taillé une bonne réputation. Bradlow avait souvent le dernier mot, y compris durant les procès. En tout cas, il n’avait aucun scrupule à faire de l’humour sur le dos de sa femme, ou à faire des allusions sur sa relation extra conjugale. Mais c’était seulement lorsqu’il se retrouvait seul avec Emy. Si jamais il y avait eu d’autres personnes dans son bureau, il se serait senti probablement moins à l’aise et se serait abstenu de faire ce genre de remarques déplacées. Bien que la plupart de leurs collègues de travail avaient remarqué le rapprochement entre les deux avocats, aucun d’entre eux ne semblait savoir réellement ce qu’il y avait entre Emily et Charlie.

    « Je viens de voir le dossier de leur principal témoin à charge … c’est pas un enfant de chœur non plus …. Recel, vol à main armée, braquage .. 5 ans de prison ferme … Ouh .. ça c’est intéressant .. » déclara-t-il alors qu’il écrasait sa cigarette dans le cendrier. Charlie releva doucement les yeux vers l’avocate. « Ecoute ça : le père de Salamec était sous-officier dans l’armée et s’est fait tuer lors de l’opération tempête du désert, il y a 20 ans. Salamec n’a jamais connu son père. Ca peut-être un bon point de départ pour amadouer les jurés … Depuis le 11 Septembre, jouer sur la fibre patriotique des gens a toujours fonctionné … » Son sourire s’était élargi. Lorsqu’il défendait quelqu’un, Charlie n’avait jamais eu aucun scrupule pour utiliser toutes les manières possibles et imaginables du moment qu’elles restaient légales. L’avocat était doué pour manipuler les gens, et pour tirer sur les bonnes cordes. Depuis dix ans, cela était toujours du meilleur effet lorsque l’on paraissait plus « américain » que les autres. « Enfin, c’est à toi de voir, patronne .. » Son regard croisa celui de la jeune femme, et lui adressa un petit sourire alors qu’il se laissait aller dans son confortable fauteuil en cuir. « Johnson ? Ouaip .. j’ai jamais perdu contre lui. Un avocat médiocre .. je te l’ai dit , bouscule le un peu, envoie-le dans ses retranchements et il ne se rappellera même plus du prénom de sa femme .. si tant est qu’il en ait une." Bradlow ressortit une cigarette de son paquet. Il fumait définitivement trop, mais il mettait ça sur le dos de sa femme, surtout depuis qu’ils traversaient tous deux leur crise existentielle. « Pourquoi on est mon bureau ? Mais c’est une excellente question, ça, Porter ! Je vais te dire pourquoi. Déjà, il est plus grand. Ensuite, j’ai mon fauteuil ici, et il est très confortable… enfin .. bah, t’es peut-être la patronne, mais je reste ton superviseur. » Il se relâcha encore un peu, tirant sur sa cigarette et la dévisagea, affichant une mine réjouie. Charlie avait la satisfaction du devoir accompli et ne se souciait guère de l’entrevue qui l’attendait avec son patron. Au bout de dix années de service dans ce cabinet, il savait comment s’y faire avec Fish. Il suffisait de le rassurer, de le baratiner un peu et l’affaire était dans le sac. Contre Ashton, l’affaire aurait été différente, Fish se contentant principalement de financer le cabinet, Ashton de réellement le diriger. Il suffisait que la jeune femme y mette un peu du sien, qu’elle se montre légèrement séductrice et le tour était joué, Fish serait charmé par ses attributs féminins et il ne prêterait plus la moindre attention à ce qu’ils pouvaient bien dire. « Je t’invite à prendre un café après ? Ca te rendra peut-être de meilleure humeur … »

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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyJeu 3 Nov - 13:09

« Si c'est pour qu'elle me poignarde avec le couteau de la cuisine, je préfère nettement geler sous mon eau froide. » Je m'en étais doutée qu'il m'aurait fait ce genre de proposition rien que pour me taquiner et pour montrer qu'il me désirait. Moi aussi je le désirais, mais au travail j'essayais de faire comme s'il n'y avait rien entre nous. J'avais pour but de ne jamais mêler travail et plaisir. Pourtant, je relevais la tête vers lui avec un petit sourire. « Mais avoue-le, que tu aimerais que deux femmes se battent pour toi. » Je pariais même la-dessus qu'il ne nous séparerait pas, pour qu'il ait le plaisir de voir un tel spectacle. Or, je ne me battais jamais pour quelque chose, physiquement parlant. Ma spécialité était plutôt d'attaquer là où cela faisait mal, de trouver le point faible et d'appuyer dessus. Je n'avais jamais su la raison pour laquelle Charlie trompait sa femme avec moi, mais pour l'avoir vu avant trainer de plus en plus tard au bureau et surtout qu'il soit le premier à arriver le matin, je me disais que l'entente ne devait plus être cordiale. Ce que j'appréciais avec le travail d'avocat et dans ce cabinet c'était qu'il n'y avait aucune rumeur sur quiconque. Tout le monde était concentré sur son travail et on se croisait qu'une fois de temps à autres en se disant bonjour. Chacun avait sa place à défendre, et aucun cancan ne pourrait venir déranger le travail en cours.

J'essayais de mettre mes idées en place. Charlie, lui, était concentrée à regarder le dossier et à un moment donné on aurait dit qu'il avait trouvé le meilleur cadeau de Noël qu'il soit. Oui, on savait que notre client était loin d'être un enfant de cœur, mais ce que Charlie avait trouvé était à potasser. J'avais arqué un sourcil. Il voulait que l'on fasse un procès à l'eau de rose, à faire pleurer les chaumières? Ce n'était pas dans mes cordes, je ne pleurais jamais devant quiconque, alors moi provoquer des larmes... c'était demander la lune. Pour moi, le fait qu'il n'avait jamais connu son père n'était pas une raison pour commettre autant de crimes. Je passais une main dans mes cheveux blonds en réfléchissant à la situation. Il y avait-il une autre alternative? Un autre point où l'on pouvait appuyer? Rien qu'au regard de Charlie, je compris que non. « Des fois vaut mieux pas connaître ses parents tellement on peut en souffrir. » Fis-je. Cela avait été le cas pour moi, malgré les études brillantes que j'avais fait, ma gentillesse et mon dévouement j'avais été rayé de la famille Porter et ma grande sœur avait eu tous les éloges qu'elle avait voulu. Ma mère m'avait souvent reproché le fait que je traîne avec Mattys. Quand je savais que cet homme n'avait jamais connu son père, d'un côté je me disais que c'était peut-être préférable, il aurait pu être pire. « Enfin... on peut toujours tenter ça, de toute manière on a que ça pour attirer l'attention. » Je roulais des yeux. Si c'était moi le juge j'aurais déjà tranché. Or, là j'étais partie accusée et c'était la partie la plus délicate à faire. Surtout avec un type comme Salamec. Dans ma tête, ce n'était pas lui qui m'inquiétait le plus mais Johnson, je n'avais jamais eu cet homme en face de moi et si c'était un du genre qui ne supportait pas les femmes en tant qu'avocat j'allais provoquer une jolie partie de bras de fer. « Si on est avocat, on ne peut pas être médiocre. » Déclarais-je avant de reprendre: « Je n'attaque jamais un avocat sur le plan personnel, sache-le. Je trouve que c'est un comportement de lâcheté. » Le problème avec moi? Je ne voulais faire de mal à personne et à chaque fois c'était moi qui me retrouvait comme une pauvre imbécile. Combien de fois n'avais-je pas pris des attaques personnelles de la part de machiste lors de procès? Je ne les comptais même plus.

Je le revis se servir une cigarette et je soupirais. Il fumait comme un pompier, à croire qu'il s'en moquait éperdument. « Question à part: tu comptes finir le paquet en une heure? Ça devient inquiétant tu sais. » Je repris mes notes, tandis dit qu'il m'expliquait pourquoi on restait dans son bureau alors que normalement c'était moi qui supervisait les informations. Les arguments étaient peu convaincant. Mon bureau était plus petit? Mais je m'en accommodais très bien, j'avais même dormi sur mon petit canapé une fois tellement j'étais fatiguée et je n'avais jamais eu mal au dos. Il me déclara que son fauteuil était drôlement confortable. « Ah oui? » J'avais un sourire aux lèvres avant de poser mon crayon sur ma feuille et de me lever de mon siège avant de me diriger vers lui et de m'asseoir sur ses genoux comme si de rien n'était. J'étais imprévisible et j'adorais ça. Je frôlais doucement ses lèvres, sans pour autant l'embrasser. « Tu as raison, il est très confortable. » Je passa ma bouche près de son oreille avant de murmurer: « Fais attention je peux être incroyablement imprévisible. » puis-je me releva sans lui donner un baiser avant de regagner ma place sans pour autant m'asseoir. Je consultais ma montre il était neuf heures cinquante. Je pris mes dossiers dans les mains avant de le regarder: « okay pour le café, on y va, Fish va nous attendre. »
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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyMer 9 Nov - 19:35

    Un petit sourire malicieux s’étira sur les lèvres de l’avocat. L’idée de deux femmes s’étant lentement faite une petite place dans son esprit, et il fallait avouer que c’était un fantasme masculin largement répandu parmi les mâles de la planète. « Je dois avouer que l’idée ne me déplaît pas … » Charlie imaginait très bien sa femme et Emy se battre devant et surtout pour savoir laquelle des deux aurait le droit de repartir avec le trentenaire …. Se replongeant dans le dossier, il put tout de même constater que l’idée travaillait la jeune femme, qui ne savait toujours pas ce qui le poussait à tromper son épouse. Bradlow, pour l’instant, n’avait tout simplement pas le courage de lui en parler. Même s’ils se connaissaient et passaient d’excellents moments entre eux, il n’y avait pas de raison suffisante à ses yeux pour s’impliquer davantage dans sa relation extra conjugale, malgré les sentiments qu’il pouvait ressentir à l’égard de Porter. L’avocat ne savait pas où cela les mènerait, et il préférait ne pas tirer de plans sur la comète, lui permettant de se rendre compte au jour le jour de l’évolution de la situation entre eux. Il ne connaissait pas les sentiments de la jeune femme par rapport à lui et ne comptait pas les lui demander pour le moment, légèrement anxieux de la réponse qu’il pouvait bien avoir. Pour lui, ce n’était rien de plus que deux adultes consentants, majeurs et vaccinés qui savaient ce qu’ils faisaient. Rien d’autre.

    « Après, c’est toi qui décides, c’est ton affaire. Si cette ligne de défense ne te convient pas, on peut toujours chercher autre chose … je suis même d’ailleurs sûr que tu as quelques petites idées en tête que tu ne veux pas me dévoiler … » L’avocate revint ensuite sur le cas de Johnson, ce que ne comprenait pas le trentenaire. Elle n’avait vraiment pas à s’en méfier, et même si elle ne l’attaquerait pas sur le plan personnel, Charlie était persuadé que leur adversaire n’hésiterait pas un instant à le faire, surtout si ses arguments contre le tandem qu’ils faisaient s’avéraient mauvais, ou sans aucune profondeur. Aussi, devant le tempérament dont faisait preuve la jeune femme, il haussa les épaules. Après tout, elle se ferait sa propre opinion par elle-même d’ici quelques jours et elle pourrait alors revoir son jugement. L’avocat fut surpris lorsqu’elle lui fit une réflexion par rapport à sa consommation de cigarette. C’est vrai qu’il n’y avait pas fait attention et lui adressa un sourire. « Tu as raison … Merci de veiller sur moi, m’man ! » lui répondit-il avec un sourire taquin alors qu’il s’empressait d’éteindre sa cigarette. Il avait d’ailleurs recommencé à fumer peu avant qu’il ne sorte avec Emy, plus pour enrager sa femme qu’autre chose. A force, il y avait repris goût, et il semblait rattraper le retard avec une consommation de nicotine plutôt élevée …. C’est alors qu’il l’observa se lever, alors qu’elle s’approchait de lui avec l’air d’avoir de la suite dans les idées. Amusé, excité même par ce revirement soudain de situation, Bradlow restait passif, installé confortablement dans son fauteuil. Charlie se contentait alors de sourire simplement, alors que son regard trahissait l’envie qu’il éprouvait pour elle à ce moment. Porter vint s’asseoir sur ses genoux sans aucune gêne, et lui se laissait mener par le bout du nez. Il mourait d’envie de l’embrasser, et la peur de se faire surprendre par d’autres collègues ne l’effleurait même pas. « Imprévisible … » murmura-t-il à son oreille quelques secondes à peine avant qu’elle ne se relève. Pas besoin de vous dire à quel point il était déçu que ce petit moment s’interrompe aussi vite. Toutefois, l’imprévisibilité de la jeune femme l’amusait au plus haut point.

    Il était l’heure pour eux de se rendre dans le bureau de leur patron. Lorsqu’Emy saisit son dossier et fit mine de se diriger vers la porte, l’avocat la suivit, mais l’arrêta toutefois avant qu’elle ne l’ouvre. Lui saisissant la main, Charlie la retourna vers lui avant de la plaquer doucement contre la porte, posant sur ses lèvres un baiser libérateur. Après quelques instants à profiter du moment, il mit fin au baiser, avant d’ouvrir la porte comme si de rien n’était, lui chuchotant au passage :
    « Tu n’as pas le monopole de l’imprévisibilité … » Le chemin qui séparait le bureau de l’avocat à celui de leur patron était court, et le trajet s’effectua dans le silence le plus complet. S’annonçant à la secrétaire de Fish, cette dernière les fit rentrer dans le bureau de l’associé, qui, comme à son habitude, n’aimait pas attendre. « Alors, cette affaire Salamec ? »

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S. Emily Porter
S. Emily Porter


▬ double compte : nop
▬ cœurs brisés : 55
▬ date d'arrivée : 28/10/2011


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MessageSujet: Re: Charlie ★ all the things she said   Charlie ★ all the things she said EmptyVen 11 Nov - 21:45

J'aurais du m'en douter non? C'était le fantasme de tous les hommes de ce monde: que deux femmes se battent pour eux avec si possible un bon bassin de boue et en maillot de bains. Je n'avais rien répondu, le laissant divaguer dans ses pensées en pensant sans doute à la scène. Par moment je devais claquer des doigts pour qu'il revienne sur Terre, mais pourquoi l'en empêcher en ce moment? Je serais tranquille pour étudier ce dossier qui écourtait mes nuits. Justement, j'avais beau le lire dans tous les sens, il y avait peu de détails en notre faveur et même réduire sa peine serait un dur travail. Par moment je ne comprenais pas le comportement des gens dans la société. Vol à main armée, agression, meurtre. Pourquoi tant de violences et de haines? La haine je la connaissais trop bien, la violence je ne la voyais que par des écritures griffonnées sur papier. Je pouvais lire dans les yeux de l'accusé ou de la victime toute la peine que ses deux personnes éprouvaient. Par moment je pouvais perdre mes moyens, mais jamais, au grand jamais je ne craquais pendant un procès et ce n'était pas avec celui-ci que j'allais commencer. Par ma taille moyenne et mon visage enfantin bourrée d'innocence je savais me montrer convaincante et cassante quand la situation se présentait. Ce Johnson en question avait intérêt à bien ce tenir de la tornade blonde qui allait arriver dans peu de temps dans sa vie, ou du moins pour quelques jours. Il allait sans doute jouer la carte du fait que je ne pouvais pas comprendre grand chose à cet affaire vu mon peu d'expérience, mais comme on disait ce n'était pas le temps qui comptait non? Mais la qualité du travail. Johnson avait intérêt à bien se tenir, sinon j'allais montrer les crocs. J'étais en train de bouillonner au fond de mon âme à imaginer la scène qui pouvait se produire quand la voix de Charlie me sortit de ma rêverie. J'avais même eu l'impression d'être surprise par le léger sursaut que j'avais fait.

« Des idées? » J'avais loupé la moitié de ce qu'il avait dit avec mes scènes imaginatives du procès. La seule véritablement que j'avais c'était d'aller mettre un poing à la figure de ce Johnson s'il ne se montrait pas courtois et avec un comportement de connard. A part ça je ne voyais pas, et si cela se faisait c'était sans doute moi qui serait condamner. Donc, l'idée était à jeter à la poubelle. « Franchement, on ne peut pas avoir d'idées avec un dossier pareil. A part comme tu le proposais appuyer sur le fait que son père a disparu en guerre. Des fois je me demande ce qu'il se passe dans la tête des gens pour agir aussi stupidement! » Comme c'était drôle, la phrase me qualifiait aussi. Coucher avec un collègue marié n'était-il pas une idée aussi stupide? Je me mordais la lèvre inférieure avec mes dents, manquant de me blesser, je me sentais terriblement mal à l'aise d'un coup. Je savais que tout cela ne durerait pas, qu'à un moment la situation se transformerait pour que l'on se retrouve au pied du mur. Un collègue pouvant nous surprendre? Sa femme qui comprendrait tout? Sa femme me tuant à coup de couteaux de cuisine? Tout était possible dans ce monde cruel. Mon intention était concentré sur son paquet de cigarettes. Il fumait trop, beaucoup trop. Justement, je n'avais pas pu m'empêcher de faire une légère critique à cet égard et tout ce qu'il eut à dire ce fut que c'était gentil de m'occuper de lui. « Il faut bien que quelqu'un le fasse non? » Fis-je en haussant un sourcil avec un léger sourire au coin. Sous-entendu: j'ai l'impression que ta femme n'en a rien à foutre de toi et c'est donc pour ça que tu couches avec moi. Je pouvais vraiment tourner mes phrases dans le bon sens par moment pour que personne ne se doute de rien. Du bluff? Non, juste un peu de savoir-vivre. Du savoir-vivre, pas toujours ce pendant. Je ne m'étais pas gênée pour m'asseoir sur ses genoux et de le tenter légèrement avant de me relever comme si de rien n'était et d'aller prendre mon dossier en main avant de me diriger vers la porte.

Je n'avais même pas eu le temps de poser ma main sur la poignée de la porte que je sentis son emprise. Rapidement, la porte se colla à mon dos et je sentis ses lèvres se poser sur les miennes avant de prolonger ce baiser. Un baiser savoureux, sucré, doux. Un de ses baisers que j'aimais tant. Il savait que ce genre de chose pouvait me mettre dans tous mes états. J'aurais voulu que ce baiser ne se termine jamais. J'aurais voulu garder ce contact charnel, tandis que mes doigts enlaçaient les siens. Or, un baiser n'était pas éternel et j'en pris compte quand il l'arrêta avant de me dire que je n'avais pas le monopole de l'imprévisibilité. « C'est bien trop facile... » Murmurais-je d'un souffle court. Il passa devant et je posa mes doigts sur mes lèvres. Cette relation commençait à me trotter dans la tête et mon cœur qui battait si vite me disait que j'étais vraiment en train de tomber amoureuse. Il ne fallait pas. Comment pouvais-je lui résister? C'était l'homme que je recherchais depuis longtemps. Je l'avais suivi tandis que je sentais le rouge me monter aux joues, en entrant dans le bureau de Fish celui-ci ne s'était pas fait attendre pour réclamer un compte rendu rapide. « Oui, le dossier Salamec.... » J'avalais ma salive avant que Charlie ne prenne place et ne me regarde de ses yeux bleus charmeurs. « ...et bien, on a trouvé que le père de Salamec avait disparu depuis que son fils était gosse, ce qui a pu provoqué un profond traumatisme et à lui faire faire toutes sortes de conneries... Il aurait essayé en quelques sortes d'attirer l'attention vers lui. Ce point peut facilement faire tourner la roue en notre faveur. » J'avais parlé comme si c'était une récitation de primaire. J'avais les joues en feu, rouge et je savais que Charlie aimait bien me voir dans cet état, c'était ça le pire. Je pris mon dossier avant de le secouer légèrement comme un éventail pour avoir ne serait-ce qu'un peu d'air. « Qu'est ce qu'il fait chaud. » Faux, c'était plutôt moi.
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