❧ SARAH ELLIA BLACWELL . JUST A LITTLE GIRL IN A TOO BIG WORLD.

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Assise dans la cours de l’école la jeune fille de douze ans balance contre le mur une balle de baseball, elle sort du lot, car au milieu de toute ses autres filles habillées de robes rose bonbon et de ballerines brillantes, elle arbore fièrement un t-shirt des Lakers et ne porte qu’un jean avec une vieille paire de basket. Les barbies, les chevaux et tout les délires de fille ne lui dise rien, elle n’aime vraiment pas sa et préfère rejoindre son frère tout les soirs à son entrainement de football espérant secrètement à chaque fois qu’il la fasse jouer. Parce que les filles qui ne rentrent pas dans le moule ne sont pas traitées de la même façon que les autres, que tu aimes sa ou non tu n’a pas le droit de jouer au foot, tu n’a pas le droit de vouloir intégrer leur groupe d’amis, jamais parce que tu n’est qu’une fille. Être une fille est peut être la pire chose que Dieu est pu faire pour elle, sa n’a jamais était son trip à part dans son enfance quand on ne lui laissait pas trop le choix. Ce que personne ne savait c’est qu’elle était vraiment forte, vraiment forte au football et à tout les autres sports collectifs qu’elle pratiquait avec son père et son frère quand ils pouvaient passer du temps ensembles. Les garçons ne l’aimaient pas au collège, aucun ne souhaitait passer du temps avec elle, aucun ne voulait avoir affaire à elle, alors dans sa tête elle s’imaginait que c’était seulement à cause du fait qu’elle devait leur faire peur, elle préférait toujours ce dire sa plutôt que de se dire qu’ils étaient idiots, tous. Alors qu’elle est toujours concentrée sur son mur et sa balle elle entend des pas derrière elle mais décida de ne pas en faire cas « Alors Blackwell toujours toute seule à parler à tes amis imaginaire ? » Cette voix elle la connaissait, et la détestait au plus haut point. Il était le plus abjecte et le plus insupportable de tous, Blade Watkins. Ils se suivent depuis la maternelle, ont toujours étaient dans la même classe, et ce sont toujours détestés au plus haut point. Un total idiot qui s’amusait à toujours l’enfoncer, avec parfois des histoires vieille de quelques années. Si bien qu’a force elle ne faisait plus attention à lui, quand après lui avoir lancé un truc du genre il regardait ses amis en ricanant, elle continuait souvent sa vie comme si il n’était pas intervenu. Ce soir là a la fin de la journée, elle avait enclenché son baladeur et enfoncé ses écouteurs dans ses oreilles et avait pris le chemin qui menait jusqu’à chez elle, un chemin qu’elle commençait à connaître depuis le temps qu’elle le parcourait, elle avait d’ailleurs fini par trouver des raccourcis, et ce soir elle allait en emprunter un. Son frère était rentré depuis peu dans l’armée et revenait ce soir, tout comme son père, les deux hommes de la maison étaient de retour ce soir et le fait d’y penser la rendait tellement joyeuse, elle s’imaginait déjà sauter dans leurs bras, trop heureuse de les revoir, vivants. Elle était plongée dans ses rêves quand elle heurta quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Elle leva les yeux intrigués et tomba face à face avec deux garçons bien plus grands qu’elle. « Encore une gamine qui c’est perdue Tedd … » Elle ne ce laisserait pas impressionner par deux mecs comme sa, il lui fallait plus « Laissez moi passer . » « Mais c’est qu’elle est sauvage en plus ! » Il attrapa son bras qu’elle retira rapidement, chose qui ne parût pas plaire au grand gaillard qui fit un signe de tête à son ami, celui-ci n’eu pas besoin de paroles pour attraper la jeune fille par derrière et lui bloquer ses bras, elle donna des coups de pieds, en vain elle ne faisait que battre l’air tandis que le dénommé Tedd riait dans son dos, et que l’autre riait a son tour, passant sa main dans les cheveux noirs corbeaux de la jeune fille. Elle était forte, elle savait se défendre, mais là la peur commença à la paralyser, elle était finie. Elle ne savait pas vraiment ce qu’ils allaient faire d’elle mais ce n’était rien de bon c’était sur et certain, et il ne servait à rien de vouloir lutter. « Je ne ferais pas sa si j’étais vous … » Elle ouvrit les yeux, bien trop surprise d’entendre cette voix. Elle aurait pu tout imaginer mais pas sa « Et on ne ferait pas sa parce que … ? » Les rires qu’ils avaient glacés le sang de la jeune femme, ils étaient bien plus forts et même Blade n’y pouvait rien. Et pourtant, il ne perdait pas son sourire habituel il regardait les deux autres de façon hautaine, le simple regard qui leur faisait aurait suffit à les faire stopper tout direct. « Parce que je vous demande de ne pas le faire, parce que je suis en colère quand on touche à mes amis, et que je vous demande de la lâcher. » Si il croyait que sa allait marcher … Amis ? Il la considérait donc comme son amie ou il voulait seulement jouer au super héros là ? On n’était pas dans un dessin animé, et lui jouait avec sa vie à elle là bon sang ! « Et aussi parce que c’est la fille des Blackwell. » Cette dernière phrase eue bien plus d’effets, ils la lâchèrent automatiquement et partirent sans demander leur reste. Elle s’effondra par terre, le choc de la scène la frappant en pleine figure, quand deux mains vinrent se poser sur ses épaules « Sa va Sarah ? » Elle le regarda un instant sans rien dire, il semblait totalement différent tellement moins arrogant … Elle aurait pus le remercier, le prendre dans ses bras et pleurer mais c’était montrer trop de faiblesses à quelqu’un qui ne le méritait pas « Je m’en sortais très bien quand tu est arrivé, je n’avais pas besoin de toi pour leur dire que j’étais la fille de mon père. » Elle c’était relevée, avait frotté ses genoux et remis sa chevelure en place, ramasser ses affaires et était partie. Ce qu’il ne saurait surement jamais, c’est qu’il venait vraiment de lui sauver la vie.
Deux semaines plus tard, assise devant sa fenêtre elle laisse son regard s’évader au delà de la ville, au delà des arbres, elle est ailleurs, elle n’est plus là parce qu’a quoi sa sert d’être encore là de toute façon ? Une larme roule le long de sa joue, tandis qu’elle fait passer entre ses doigts une lettre. Le jardin en bas à une belle pelouse verte, une pelouse qui n’avait jamais été aussi verte. Pendant des années son père avait souhaité avoir une pelouse verte comme dans les films, comme dans les magasines, il ne demandait que sa, sa pelouse verte. Mais il ne l’avait pas, la faute à ses deux enfants prodigieux fans de sports en tout genre qui avaient le chic pour foutre la pagaille dans cette pelouse rêvée. Mais voilà, son vœu était réalisé, la pelouse était verte en rendait jaloux tout les voisins qui enviait cet homme à la pelouse si parfaite. Mais il n’était pas là pour le voir, il n’était pas là pour admirer sa si belle pelouse, ou encore son épouse en prendre soin comme si il s’agissait d’un de ses enfants … les méchants nous retiennent, mais je serais là pour ton anniversaire … elle sentait à ses côtés la présence de son frère. Ils avaient ce rituel, tous les matins de ses anniversaires ils se levaient et préparaient le déjeuner parfait. Les pâtisseries étaient nombreuses, tout était nombreux mais ils mangeaient jusqu’à n’en plus finir, enfournant le plus possible de nourriture dans leurs bouche. Ce matin elle c’était levée, avait pris une douche et était descendue prendre son petit déjeuner comme toujours, sa mère l’avait embrassé sur le front en lui souhaitant un joyeux anniversaire Tu devrais voir ton frère sur le terrain, un vrai héros tu serais fière de lui ma chérie Sur le mur, une photo des quatre membres de la famille. Cette famille qu’elle aime plus que tout, cette famille qui en réalité est tout ce qu’elle possède. L’armée aussi c’est tout ce qu’elle possède, ils sont dans l’armée de père en fils et depuis la nuit des temps chez les Blackwell, c’est pour sa qu’ils font peur aux gens, encore plus quand deux membres de la famille en font partit. Sa mère elle n’avait jamais fréquenté le milieu et était tombée amoureuse du jeune officier qu’était son père à l’époque. C’est plongée dans ses pensées de nouveau que tout bascula, quand on vit dans une famille de soldats on apprends à se méfier de toute les voitures noires du pare-choc au fenêtre, et c’est exactement cette voiture là qui venait de se garer dans l’allée, laissant descendre quatre homme habillés de noirs et décorés de la tête au pieds … Et là tout c’est passé au ralentit, vous savez comme on fait dans les films pour mettre en avant la scène qui vas vous faire pleurer, ils avançaient doucement ensembles, et les ayant surement vue la mère de Sarah avait couru à leurs rencontre, tremblant de toute part tandis que Sarah ne pouvait pas bouger de sa place par peur de devoir affronter la réalité. Les hommes semblent parler, et alors sa mère s’effondre, elle s’effondre à même le sol, pleurant comme si elle venait de tout perdre. Le cœur de Sarah bat la chamade, elles viennent de tout perdre, prise alors d’une force qu’elle ne se croyait pas capable d’avoir elle se lève, et descend les escaliers en courant, elle se fiche de ce qu’elle heurte en passant, elle se fiche de si elle ce fait mal ou non, elle cours et arrive enfin auprès de sa mère. Les mots ne sont pas nécessaires, elle regarde sa mère les larmes aux yeux, et toute deux se regardent un instant, avant de fondre en larmes dans les bras de l’autre. La vie est injuste

❧ SARAH ELLIA BLACKWELL . SHE’S GONNA FALL DOWN .

Les coups de fusil ce faisait entendre, et elle avait sursauté à chacun d’eux. C’était la pire des choses que les familles de militaires pouvaient vivre, l’enterrement en bonne et du forme. Elle avait toujours redouté cela, elle n’avait jamais voulu le vivre et pourtant c’est ce qui était en train de se passer. Pour faire plaisir à sa mère elle avait porté un tailleur noir et un chapeau possédant un voile en tulle histoire de protéger un peu ses yeux, et puis elle était maquillé. Les larmes avaient fait des ravages sur son visage, des larmes qui reflétaient la tristesse qui régnait au fond, maîtresse de tous les autres sentiments. Beaucoup de monde était là, pour rendre hommage au Lieutenant Blackwell, beaucoup n’avait cessé de tarir d’éloges à son sujet, des camarades de James étaient là aussi que ce soit de l’armé ou de l’université. Ils étaient arrivés un peu avant la cérémonie chez les Blackwell pour aider les deux femmes de la maison à supporter ce qui allait ce passé. Elle leur en était très reconnaissante, parce qu’elle n’avait pas arrêté de se montrer forte pour sa mère, prenant tout en main avec les autres membres de la famille mais là, elle n’en pouvait plus, elle avait besoin de se retrouver seule, de craquer une bonne fois pour toute, de se rendre compte que plus jamais elle ne reverrait son père et son frère … Sortant de son état de paralysie elle regarda l’homme qui se tenait face à elle, il lui faisait un petit sourire emplie de tristesse, avait-il connu son père ? Son frère ? Elle ne le savait pas, mais en tout cas il tenait précieusement dans ses bras le drapeau américain plié de manière à former un triangle. Sa mère en tenait déjà un contre elle, pleurant de plus belle. C’est alors qu’elle tendit ses mains, prête à recevoir le présent qui allait devenir la chose la plus précieuse qu’elle pouvait posséder. Elle avait peur de le faire tomber, comme si il s’agissait là d’un nouveau né, comme si le drapeau était synonyme de vie, et quand elle l’eu enfin elle fit tout comme sa mère, le pressa contre son cœur et laissa échapper quelques larmes. Enfant elle n’avait jamais souhaité assister à un enterrement, et elle savait très bien pourquoi. Mais aujourd’hui elle n’avait pas le choix, elle avait tout ses gens à remercier, elle avait tout ses gens à entendre pleurer, et elle ne pouvait pas prendre la fuite. Les gens ne doivent pas se rendre compte de combien vous avez besoin d’être seul après ce genre d’épreuve … Quand elle vit enfin le bout du tunnel, son regard fut attiré par le côté gauche de la pièce, là se tenant debout face à sa mère, habillé de noir, tenant les mains de Madame Blackwell, Blade Watkins partageait sa douleur.
« Je peux dormir avec toi ? » Debout dans l’encadrement de la porte, elle attend une réponse de sa mère qui mit un temps à venir. Un temps pendant lequel elle essaya en vain d’essuyer ses larmes. Elle lui fit un signe de tête, et Sarah monta dans le lit de ses parents, avant de se coller contre sa mère. Elles étaient là l’une pour l’autre, et heureusement sinon elle n’aurait peut être pas continuer de vivre, elle aurait tout laisser tomber, elle aurait tout quitter pour les retrouver, ses hommes qui allaient tellement lui manquer. « Maman tu sais … J’ai beaucoup réfléchit et je sais ce que je vais faire. » Sa mère qui avait posé sa tête au sommet du crane de sa fille lui demanda de quoi elle parlait. Sarah quand à elle savait pertinemment que ce n’était pas le moment de le dire, mais pourtant quelque chose animait son cœur, quelque chose qu’elle ne comprenait pas qui lui disait qu’il fallait qu’elle le fasse maintenant, ou jamais « Je vais m’engager dans l’armée. »

Sarah n’est plus une enfant, le monde l’a vu naître, et le monde l’aura vu devenir une toute autre personne que ce qu’il avait prévu pour elle. Sa mère avait toujours souhaité protéger sa fille, la protéger de tout l’environnement familial, de cette tradition perpétuelle familial qu’elle ne pouvait supporter, elle ne voulait pas voir sa seule fille, la seule famille qui lui restait s’engager dans l’armée comme l’avait fait avant elle ses ancêtres et pourtant … Elle à bien grandit oui, mais au fond Sarah n’a t-elle pas toujours était plus grande dans sa tête que la plupart des autres enfants ? Il aurait été stupide de ne pas remarquer la différence, cette différence qui l’a toujours rendue exceptionnelle par rapport aux autres. Elle à perdu son frère, et son père bien trop tôt, elle à apprit le chagrin que provoque la perte d’êtres chers bien trop tôt et pourtant cela ne l’a pas empêcher de continuer son chemin, de devenir celle qu’elle devait finalement devenir, en dehors du fait que sa mère ne l’ai jamais souhaité pour elle. Le ciel est sombre, la pluie menace de tomber mais cela ne fait pas peur à la jeune femme qui avance droit devant elle, vêtu d’un uniforme bleu marine qu’elle porte avec fierté, elle marche la tête haute, le visage sans expressions. Elle sait ou elle va, elle sait ce qu’elle va faire, dans sa main, deux roses blanches dont les épines lui abîme les mains, mais elle n’y fait pas cas, ce n’est rien comparé à la souffrance présente dans son cœur. Ses talons s’enfoncent dans la terre fraiche et elle arrive enfin. Face à cette pierre elle laisse une larme couler le long de sa joue avant de déposer une des roses, elle n’essuie pas ses larmes, parce qu’elle n’en à pas honte. Toujours autant émue, elle dépose un baisé sur le bout de ses doigts et effleure la pierre froide. Quelques pas à droite, elle se trouve devant une autre, et répète son geste. Les larmes ce font plus fréquentes, prêtent à inonder son visage par tous les moyens. « Tu vois que je suis venue, sa m’aura prit plus de temps que je ne l’aurais voulu mais je suis là, a tes côtés aujourd’hui. Le monde est injuste de vous avoir prit aussi tôt, vous les hommes les plus dévoués que je n’ai jamais connu, vous étiez les héros que l’Amérique ne soupçonnait pas. Mes héros … » Un sanglot l’empêcha de continuer. Cela lui demandait bien plus d’efforts qu’elle ne l’aurait pensé, elle ferme lentement ses yeux laissant ainsi couler les larmes plus facilement, afin de ne pas avoir sa vue troubler et pose sa main droite sur son cœur, sous ses doigts nus elle sent la froideur du fer, les médailles de son père et de son frère sont là avec les siennes. Aujourd’hui, elle à eu l’honneur de recevoir ce qu’elle à toujours cherché à avoir depuis leur disparition, elle est enfin celle qu’elle avait décidé de devenir, elle était enfin là face à eux, et ils pouvaient enfin être fiers d’elle. « Je leur ferais payer, à ceux qui vous ont fait sa, il ne comprendront même pas comment une Blackwell peut-être plus féroce que deux … Je le fais pour vous, je le fais pour nous tu sais, les méchants ne gagneront pas … » Avec le temps elle avait comprit qui étaient vraiment ses méchants dont elle avait toujours entendu parler depuis sa plus tendre enfance, mais elle était bien plus âgées à présent, et les choses prenaient leur sens. Elle regarda les deux tombes portant son nom de famille une dernière fois, et leur tourna le dos, avançant jusqu’à la voiture sans une seule fois se retourner.

❧ SARAH ELLIA BLACWELL . HER NEW LIFE.

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Cela faisait deux heures voir même trois qu'elle bossait sur le dossier du Commandant Berckman, un militaire qui n'avait pas respecter la procédure quand à l'évacuation d'un camp militaire bombardé et qui avait vu mourir tout ses coéquipiers. Elle n'était pas du côté de la défense cette fois-ci et le cas était compliqué. Non seulement parce qu'elle connaissait le commandant, et que lui aussi. Il l'avait connu toute petite, alors qu'elle marchait à peine a quatre pattes, il était le meilleur ami de son père. Alors oui, elle avait trop d'engagement personnel et non, elle n'avait pas pu dire non lorsqu'il était venu la voir en lui demandant de l'aide, sauf que ce qu'il ne voyait pas c'était qu'il était temps pour lui de se retirer ... Elle entendit frapper à la porte de son bureau mais n'en fit pas cas, elle attrapa son café mais regretta rapidement son geste quand un liquide froid entra dans sa bouche, son téléphone sonna une fois, deux fois, elle allait répondre quand sa secrétaire entra dans le bureau « Mademoiselle Blackwell, cela fait une heure que vous auriez du partir, vous avez cette soirée ce soir ... » Sarah releva la tête et regarda en silence la jeune femme. Elle était nouvelle dans le cabinet et était bien impressionner d'être entouré par tant de militaire, apparemment elle venait de se marier avec un sergent et ne connaissait pas grand chose au monde offert par l'armée, et Sarah ne lui facilitait pas la tache. Elle avait gardé ce ton froid et distant avec tout les gens qui travaillait avec elle ou pour elle, et Laura - sa secrétaire - en faisait les frais. Sarah la congédia d'un sourire forcé et se replongea dans son dossier, qu'est ce qu'elle en avait a faire de cette foutu soirée vraiment, à quoi sa servait de rencontrer les anciens de sa promo qui l'avait détesté ?? Elle entendit une sonnerie différente de celle du bureau, et fit voler la plupart de ses papiers pour retrouver son portable caché la dessous. Elle soupira quand elle vit le nom écrit à l'écran et répondit d'un allo non entraînant. A l'autre bout du combiné, sa meilleure amie était en colère « Écoute ma vieille c'est samedi et tu bosse encore ! Alors là moi je veux bien tolérer sa mais maintenant tu bouche tes fesses de ton fauteuil en cuir et tu rentre te préparer, je veux voir comment t'étais avant que je change ta vie alors, je viens te chercher dans une heure et demi, et t'a intérêt d'être prête sinon je t’amène comme tu est ! » Sarah marmonna qu'elle était tyrannique mais promis qu'elle serait prête. Soupirant et attachant ses cheveux elle attrapa ses affaires, éteignit la lumière et pris congé de Laura.
Arrivée dans son appartement, elle fit glisser le long de son bras ses sacs renfermant la plupart de ses dossiers ainsi que son sac à main, elle dégrafa sa veste et l'accrocha au porte manteau. L'appartement de jeune femme était l'anti-reflet de ce qu'elle voulait que l'on croit d'elle. Le par terre recouvert de lambris, le salon disposait d'une cheminé en face duquel reposait un canapé couleur crème dont une couverture en laine taupe était plié dans un coin. La table basse en bois était accompagnée de bougeoirs que la jeune femme aimait beaucoup allumer lorsqu'elle avait besoin de repos. Derrière le canapé se trouvait la salle à manger, une table familiale en bois et des chaises recouvertes de tissus attendaient patiemment que l'on l'utilise de nouveau. Elle laissa ses ballerines à l'entrée, et se dirigea vers la cuisine, seul un comptoir la séparait du reste, comptoir sur lequel reposait des plantes vertes et une machine à café, le reste des éléments de la cuisines étaient en aluminium, en allant du frigo au micro-onde. Elle ouvrit le frigo et se servit une bière bien fraîche avant d'aller dans la salle de bain, laisser couler l'eau dans la baignoire et allumer des bougies. Elle laissa faire le temps d'aller mettre son verre dans le lave-vaisselle, et puis elle se rendit dans le dressing, laissant tomber sa jupe grise, son top blanc ainsi que ses sous-vêtements, c'est parfaitement nue qu'elle retourna dans la salle de bain pour tenter de se relaxer. Un bon quart d'heure plus tard, elle posa ses pieds trempés sur le tapis et s'enroula dans une de ses serviette moelleuse. Elle alluma la radio qui se mit à diffuser une musique entraînante, et c'est en tapant du pied qu'elle entreprit de se laver les dents. Elle hésita longtemps à se maquiller, et optât finalement pour un effet naturel, un tout petit de blush ainsi qu'un simple trait de crayon et un petit peu de mascara ferait l'affaire. Elle retourna dans son dressing et ouvrit les pans du placard laissa apercevoir ses robes du soir, elle en avait acheté quelques unes au fil du temps, elles étaient très utiles pour les gala de charité auxquels elle assister, ou encore lorsqu'un repas était organisé chaque année en l'honneur de son défunt père et les robes vivaient en collocation avec ses costumes militaires bleu marine dont elle prenait très soin. Elle passa d'ailleurs sa main sur la manche d'un d'eux et se mit à sourire ... Elle attrapa une robe au hasard, et fut assez contente de son choix. Arrivée dans sa chambre elle déposa sa robe sur son lit paré de blanc, et laissa tomber sa serviette a ses pieds avant d'enfiler un string et soutient gorge sans bretelles. Elle laissa glisser la robe sur elle et se regarda dans le miroir après avoir fermé la fermeture éclair sur le côté. Cette robe bustier noir lui allait à merveille, et le fait qu'elle la serre révélé son corps parfait qu'elle ne trouvait pourtant pas si parfait que sa. Elle détacha ses cheveux et les laissa tomber en cascade le long de son dos, les remis un tout petit peu en place et sourit satisfaite. Repassant par le dressing, elle attrapa une paire d'escarpins ainsi qu'une pochette dans laquelle elle glissa son téléphone, un rouge à lèvre et des dolipranes. Elle enfila ses chaussures, pris son châle et sortit de l'appartement, en prenant soin de glisser ses clefs dans sa pochette.
Quand elles arrivèrent la soirée battait son plein, et Sarah voulait déjà faire demi-tour. Pourtant elle se retrouva devant son ancienne professeur de sport qui la connaissait seulement car elle était la seule fille a avoir une note supérieur a la normale ! Celle-ci lui fit un sourire et lui tandis un autocollant qu'elle devait coller sur sa poitrine, souriant comme elle le pu Sarah fit ce qu'on lui indiqua et lança dans l'arène. La salle était impeccablement décorée, et des photos de classes ou d'autre événements ornaient les murs, sa meilleure amie l'abandonna lâchement pour aller contempler les clichés qui allait la faire rire a coup sur. Seule au milieu de la salle, Sarah sentit bien des regards sur elle Mon dieu regarde c'est Blackwell ... et autre messes basse ce succédèrent. Excédée, elle se rendit au bar et commanda un gin tonic, de quoi lui remonter le moral « Une femme avec autant de responsabilités ne devrait pas boire. » Le sang de Sarah se glaça et elle pria silencieusement pour que ce ne soit pas lui avant de se retourner. Seulement c'était lui, le mec qui l'avait haït toute sa vie, le premier qui la descendait plus bas que terre, l'un des rare qui avait toujours su contre-carré ses répliques. Il avait bien changé lui aussi, vêtu d'un jean foncé, d'une chemise blanche et d'un blazer noir il lui faisait le même sourire narquois qu'il avait déjà à l'époque. « Aurevoir Blade ... » Elle lui fit un sourire ironique et se tourna de nouveau vers le comptoir, attrapa son verre et le vida d'un trait avant d'en demander un autre au serveur. Blade s'installa a côté d'elle et commanda un verre lui aussi, elle sentit son regard sur elle et cela la dérangeait « Alors Madame est avocate pour l'armée ? » elle ne le regarda pas et s’intéressa aux mouvements du serveur qui vint lui déposer un second verre « Je t'ai tellement manqué que tu t'est renseigné sur mon parcours ? » il ne répondit pas directement, et cela amusa Sarah, qui le regarda tout en sirotant son verre, pourtant les yeux du jeune homme brun s'illuminèrent « Qui n'est pas au courant de la prodigieuse carrière de la fifille à son papa ? » Le sourire de Sarah n'était plus, elle n'aimait pas le don qu'il utilisait, elle n'aimait pas le voir à nouveau, elle n'aimait pas se rappeler du passé, elle n'aimait pas cette soirée « Ta gueule Watkins. » Touché, coulé. Ses disputes avaient l'air de lui manquer, mais pas à elle, loin de là elle vivait bien mieux sans lui ! Elle posa son verre vide sur le comptoir, et se glissa dans la foule.

La vie n'est qu'une succession d'apparences trompeuses, les gens sont persuadés que certaines choses sont vraies alors que ce n'est pas réel. Lauren est la représentation pure et simple de la tromperie professionnel, elle est souriante quand il faut, sérieuse dans tout ce qu'elle entreprends, elle sait ce qu'elle veux, et elle l'aura. Si on demande à une personne de son entourage de la décrire, ils vous diront qu'elle est battante par dessus tout, et qu'elle est têtue, qu'elle est forte et imprévisible. Seulement ses personnes là ne sont pas là quand sa ne va pas, elles ne sont pas là le jour de son anniversaire lorsqu'elle s'enferme chez elle en pleurant, le 18 Janvier lorsqu'elle s'enferme chez elle en pleurant ou bien encore le 28 Octobre, quand elle s'enferme chez elle en pleurant ... Les apparences sont trompeuses et on ne nous apprends pas à nous méfier, parce qu'a force de croire que les apparences nous sauverons elles nous détruisent petit à petit. Sarah à toujours voulu montrer qu'elle était plus forte qu'on ne le pensait, digne fille de son père, mais ce que personne ne sait c'est que leurs absence la détruit un peu plus, chaque jours ...